Créer son propre job sur mesure ! Le rêve !

Imaginez, plus de petit chef, plus de recruteurs lourdingues, plus de managers contrôlants… Fini !

He bien l’année dernière, ce sont près de 700 000 personnes qui ont opté pour l’option entrepreneuriat « créer son propre job ». Ils ont sauté le pas de l’indépendance.

Des hommes et des femmes passionnés qui décident de se lancer dans leur projet entrepreneurial en créant leur propre métier.

Avec la crise sanitaire, beaucoup (v)ont perd(re)u leur job et certains ne retrouveront peut-être pas un job derrière.

Parfois créer son propre job sur mesure et vendre ses services augmente la probabilité de chances de retrouver une activité professionnelle.

Damien, mon invité au profil multipotentiel a décidé de créer son propre job après avoir vécu plusieurs moments difficiles dans sa vie professionnelle.

Ce profil de généraliste ou multi-spécialiste a souvent des soucis à trouver un positionnement cohérent avec sa personnalité.

Damien a pris conscience de cela et a pris la décision qui allait changer sa vie pour toujours : se lancer pour monter son propre truc !

Comment créer son propre job ? L’interview de Damien

Quelle était ta situation avant de lancer ton projet ?

Mon changement de vie professionnelle s’est opéré en juillet 2010, il y a pile dix ans.

J’avais 36 ans. J’étais alors journaliste, chef d’agence pour être exact, en Haute-Savoie.

C’est un métier génial. Créer son propre job n’était pas une idée, mais je voulais tenter autre chose.

Pourquoi ?

Je ne sais pas comment l’expliquer, mais le fait d’être devenu papa en 2005 a changé pas mal de choses en moi.

Dont une.

J’avais du mal à supporter la violence des faits divers que je devais couvrir (homicides, accidents).

J’étais beaucoup plus sensible.

Il y a eu un moment déclenchant qui m’a amené à créer mon propre job.

Une affaire difficile où un jeune homme est mort pendant une soirée arrosée. On ne sait pas comment.

Ça s’était passé à quelques kilomètres de chez moi. Dans le passé, une telle affaire m’aurait passionné.

Là, elle m’a vraiment touché. J’ai décidé d’arrêter. Du coup, j’ai repris mes études à 36 ans, à l’école de commerce de Grenoble.

L’objectif : bosser plus tard dans la com’, le marketing d’une grosse boîte.
Je n’ai pas fait ce choix par hasard. J’avais fait un bilan de compétences dès 2007.

Ce bilan a révélé un gros souci de stress en moi. Il a mis des mots sur ce que je ressentais. Il était temps d’agir.

Après ce bilan, j’ai fait mon « étude de marché », sélectionnant des centres de formation, rencontrant des professionnels de la com’ politique, de la com’ d’entreprise. Et j’ai sélectionné l’école de commerce de Grenoble.

Quelle est cette idée d’activité ?

Revenons sur la suite de l’histoire pour comprendre. A l’école de Grenoble, j’ai passé deux années géniales.

Mais c’est après, à la sortie en 2012, que les choses ne se sont pas passées comme je l’espérais. C’est devenu difficile.

Avant Grenoble, ma vie pro a été très simple. J’ai passé des concours après le bac, dont celui de l’école de journalisme de Lille en 1997. J’ai été pris. A la sortie, je trouve un CDI direct. La belle vie quoi.

Mais quand je suis sorti de l’école de commerce de Grenoble, je n’ai pas trouvé de boulot. Les postes dans la com’ m’étaient refusés.

Pour la première fois de ma vie, j’étais confronté à l’échec. J’ai trouvé ça très dur. Tous ces CV que j’envoyais, sans réponse. Sans décrocher un seul entretien.

C’est encore plus difficile quand c’est un CV lié à une reconversion.

D’après un cadre d’un grand cabinet de recrutement, que j’ai rencontré grâce à mon réseau, c’était parce que je rentrais dans la case « atypique » :  

J’étais aux yeux des recruteurs inexpérimenté dans la com’, malgré mes années de journalisme. S’ils cherchaient un communicant inexpérimenté, ils préféraient un « jeune », pour le former à leur idée.

J’avais aussi changé de carrière, et ça, ce n’était pas bien perçu par les employeurs. Pourtant un journaliste qui bosse dans la com’, ce n’est pas tout à fait un extraterrestre, non ?

Alors, comme il fallait bien faire bouillir la marmite, j’ai frappé aux portes des boîtes, avec ma sacoche et mes CV à la main. Et j’ai fait la rencontre de mon futur directeur des ventes, Didier, qui m’a donné ma chance comme commercial auto, alors que je n’avais aucune expérience. J’’étais super content d’avoir ce job. Je m’y suis investi comme un jeune stagiaire.

J’ai eu de bons résultats dans cette activité. Pour deux raisons essentielles :
– le journalisme a développé ma compétence d’écoute attentive.
– j’aime expliquer, partager l’info que j’ai. Mes clients apprécient mon côté pédagogue.

Mais cette nouvelle carrière de commercial ne me convenait pas à 100%. Je sentais qu’il me manquait quelque chose.

Et je suis tombé sur la fameuse vidéo d’Emilie Wapnick, dans une conférence Ted : « Pourquoi certains d’entre vous n’ont pas de vocation ». Sur le moment, je n’ai pas réalisé à quel point elle avait raison.

Mais c’est après, quand j’ai creusé le sujet de trouver sa voie quand on est multipotentiel, que j’ai compris. J’en étais un. J’ai depuis fait partie d’un groupe de travail avec un coach / psychologue spécialisé sur nos profils.

Du coup, j’ai compris que ce qui me convenait, c’est de mener deux activités en parallèle. Je continue mon job de commercial. Et je me lance dans le personal branding des multipotentiels, car nous avons des problématiques spécifiques :

  • Comment expliquer nos parcours ?
  • Comment convaincre un recruteur ?
  • Comment valoriser notre image sur les réseaux sociaux ?
  • etc.

Je travaille beaucoup à partir de Linkedin, car c’est le réseau social pro par excellence. Je suis au tout début de cette activité, mais je sais que je peux aider les profils comme moi à surmonter leurs difficultés. J’ai vécu ce qu’ils vivent. Je l’ai surmonté.

A quelle étape ton projet se situe ?

Comme j’ai une activité principale à côté, qui me convient tout à fait, je développe ma deuxième activité de conseiller en personal branding à mon rythme.

J’ai ma newsletter, un site web, une communauté Linkedin forte et réactive. Et je lance mon groupe d’entraide Linkedin pour les atypiques (multipotentiels / hypersensibles / slashers HPI).

Quitter le salariat et créer son propre job est une décision cruciale. Qu’est-ce qui t’a amené à vouloir créer ton activité ?

  • Mon intuition ! (Très développée chez les MP, comme tu le sais). J’ai compris qu’il y a un besoin urgent pour les gens comme nous à valoriser notre image sur les réseaux sociaux, face aux recruteurs.
  • Cette intuition a été renforcée par les posts que j’ai écrits sur Linkedin et d’après les réactions des gens (j’ai reçu des centaines de commentaires).

Quel a été ton premier petit pas pour passer à l’action ?

Ma philosophie de travail : c’est test and learn, et c’est Bruno Fridlansky, qui est pour moi le meilleur expert Linkedin, qui la défend.

J’ai donc lancé des bouteilles à la mer, en écrivant des posts sur Linkedin assez intimes sur ma situation, mes interrogations, mes déceptions. Certes, j’ai eu quelques commentaires acerbes. Mais finalement très peu. 98% des gens ont été bienveillants. J’ai testé un groupe de travail Linkedin gratuit en début d’année. J’ai aussi lancé une série spéciale sur le copywriting pendant le covid.

J’en ai conclu que toutes mes compétences acquises depuis vingt ans pouvaient aider les autres MP. Ces compétences se synthétisent dans le personal branding :

– comment parler de soi et de son expertise,
– comment écrire un post engageant,
– comment faire un profil qui accroche.

Bref, comment nous mettre en valeur, tout simplement. Car tu sais que nous les MP, on a tendance à vouloir s’effacer, à sous-estimer nos qualités. Ce qui nous fait rater des opportunités.

A voir aussi : l’interview de Ludovic qui a su créer son propre job en restant salarié.

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Qu’est-ce que ça a changé pour toi ?

Je suis super épanoui dans ma vie pro. J’ai enfin retrouvé ce qui faisait ma force dans le passé : ma créativité, mon enthousiasme.

Tu le sais comme moi : nous les MP, si on se sent bien au boulot, on est super bons. Nous sommes très sensibles à notre environnement.

Malheureusement, l’inverse se produit aussi. Et ça provoque des catastrophes chez nous, car nous ne faisons pas dans la demi-mesure…

Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées au début (Manque de soutien/idées/ressources/diplômes ou critique ou croyances limitantes, etc…)


Les principales bêtises que j’ai faites : je courais après la solution magique, la super formation qui allait tout révéler, tout déclencher.

Alors je me suis lancé dans des formations en marketing, en rédaction web. Tout ça, ça sert à créer son propre job. Mais aucune ne nous apprend le plus important.

Et c’est quoi ?

La persévérance, ne rien lâcher. Surtout pour créer son propre job. Très important ! Comme l’a prouvé Angela Duckworth, dans son livre l’Art de la Niaque, ce sont ceux qui s’accrochent qui réussissent.

Or, nous les MP, nous avons tendance à bifurquer trop vite. C’était ça ma difficulté. Ne pas m’accorder assez de temps pour réussir. Douter trop vite de moi.

Qu’est-ce qui te permet de continuer dans ta lancée ?

Mon activité principale de commercial m’apporte toute la sérénité nécessaire pour développer mon expertise dans le personal branding pour MP et atypiques. Je déroule chaque semaine ma stratégie. Je ne suis pas pressé par le temps.

C’est quoi ta perception de la réussite ?

C’est ce que je vis en ce moment : être pressé d’aller au boulot le matin ! Être pressé d’écrire mes articles pour Linkedin. Je m’amuse.

Est-ce que tu te fais coacher ?

J’ai dû arrêter mes groupes de travail spécialisés MP en raison du covid. Mais dès qu’ils reprennent, j’y cours !

Quel est ton avis sur ton domaine ou expertise ou secteur ou pratiques utilisées ?

Chaque Multipotentiel est unique et a des besoins différents des autres. Mais surtout, il a besoin de parler avec des gens qui le comprennent.

C’est pour ça que je lance mon projet passion. Pour moi, être MP, c’est pas simple tous les jours. On est des super machines, des bêtes de course, si on est bien « réglés ». Mais la machine peut vite s’enrayer si on n’y prend pas garde. Si on doute.

Je râle quand je vois tous ces consultants qui ne nous connaissent pas et qui nous disent qu’on doit être experts, se concentrer sur un seul objectif, etc.

Nous, notre épanouissement professionnel passe par la diversité, la synthèse, la nouveauté. C’est là que nous excellons. L’avenir n’est pas fait pour les clones. Au travail comme dans la société, nous avons besoin de gens différents. C’est pour défendre cette conviction que je bosse tous les jours à ce projet.

Comment tu vois l’avenir de ton domaine et son évolution ?

Il y a une vraie prise de conscience chez les atypiques de leur valeur au travail. Nous nous excusons de moins en moins d’être différents. Chez les entreprises aussi, il y a une prise de conscience.

Elles comprennent peu à peu qu’en recrutant des clones, elles brisent la créativité, elles n’anticipent plus.

Or, notre monde est de plus en plus mouvant. Les entreprises ont besoin de gens comme nous qui perçoivent les choses avant les autres. A moi d’aider les MP à trouver leur place dans ce monde.

Quel conseil tu donnerais à quelqu’un qui voudrait faire la même chose que toi ?

Si tu es un MP, tu as un gros défaut : tu te dévalorises trop et tu n’es pas assez indulgent avec toi-même. C’est ce que m’a appris mon coach. Du coup ? Fais taire ce vilain procureur qui tourne en boucle dans ta tête, qui t’accuse sans cesse de mal faire. Parle autour de toi. Ecris des posts. Tu vas réaliser, par les feedbacks des gens, que tu es bien meilleur que tu ne le penses !

Pour aller plus loin :

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