• Vous cherchez à savoir comment négocier sa rupture conventionnelle de la manière la plus efficace ?
  • Vous avez pris la décision de quitter votre entreprise ?
  • Vous vous demandez comment partir dans les meilleures conditions ?

J’espère que vous ne faites pas votre recherche pour négocier sa rupture conventionnelle de votre ordinateur de travail ? Cela pourrait se savoir !

Définition de la rupture conventionnelle

La rupture conventionnelle est une rupture du contrat de travail qui a la particularité de se faire à l’amiable. C’est un divorce professionnel par consentement mutuel.

L’employeur et le salarié négocient pour trouver un terrain d’entente qui leur donne respectivement satisfaction. L’un comme l’autre peut prendre l’initiative de cet arrangement.

Mais la marge de négociation du salarié n’est pas la même selon le cas.

Dans la réalité vous vous trouvez très souvent démuni dans un rapport « déséquilibré » du fait du lien de subordination associé au contrat de travail.

Avant de vouloir négocier sa rupture conventionnelle

Avant de vouloir négocier sa rupture conventionnelle, il faut que je vous dise une chose qui peut faire toute la différence.

Ce qui permettra de filtrer les personnes qui veulent juste savoir comment négocier sa rupture conventionnelle de celles qui veulent qu’on leur accorde une rupture conventionnelle.

Voilà, où vous en êtes, vous avez pris la décision de quitter votre entreprise, quel qu’en soit la raison et je vous félicite.

Et si vous êtes ici, c’est que vous voulez partir avec une petite sécurité financière pour compenser le manque à gagner des mois de salaire.

Cependant vouloir quitter son entreprise dans les meilleures conditions est une chose. Obtenir ce que l’on veut en est une autre.

Il faut donc que je vous dise que si la décision de la rupture de contrat de travail vous appartient, c’est-à- dire que si la demande de rupture conventionnelle est à votre initiative, ce ne sera pas si simple pour négocier sa rupture conventionnelle que si c’était à l’initiative de l’employeur.

Et ce sera le premier conseil pour savoir comment bien négocier sa rupture conventionnelle et se lancer sereinement dans sa nouvelle vie professionnelle.

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Négocier sa rupture conventionnelle en 3 points

Conseil 1 : Savoir quelle est la politique de l’entreprise en matière de rupture conventionnelle ?

Vous le savez peut-être, mais mieux vaut le rappeler.

Ce n’est pas parce que vous demandez une rupture conventionnelle que vous allez l’obtenir, cela dépend de la politique de votre entreprise et, disons-le clairement, de vos relations hiérarchiques. Sachez que votre employeur n’a aucune obligation d’accepter votre demande de rupture conventionnelle !

Allez d’abord faire un tour dans votre convention collective voir ce qu’il est prévu à ce sujet puis enquêtez de manière subtile et discrète auprès de vos collègues si des ruptures conventionnelles ont déjà été acceptées dans le passé et dans quelles conditions.

Avant de me casser de mon boulot de consultant salarié, j’ai enquêté auprès de 4 collègues qui avaient déjà quitté l’entreprise. Au moins j’ai pu savoir quels étaient les arguments qui permettaient de négocier sa rupture conventionnelle plus facilement.

C’est là que j’ai une info cruciale qui m’a permis d’obtenir ce que je voulais.

Tout à l’heure quand je vous disais que cela change la donne lorsque la rupture conventionnelle est initiée par l’employé, il se peut que l’employeur refuse de négocier sa rupture conventionnelle et lui propose à la place de démissionner.

Négocier sa rupture conventionnelle sans démissionner

Une démission ne donne lieu à aucune indemnité, elle est donc très favorable à l’employeur et donc défavorable pour vous.

La plupart du temps, l’entreprise va d’abord refuser et ce sera au salarié de montrer que cet accord à l’amiable est dans l’intérêt des deux parties.

Imaginez si cela se savait que c’était aussi facile que ça d’obtenir une rupture conventionnelle, l’entreprise ne voudrait pas avoir à faire face à une vague de demandes de rupture conventionnelle.

En revanche, faites attention à ne pas accepter de contre-proposition de votre employeur, car il n’a pas le droit de vous forcer à démissionner. Campez donc sur vos positions de manière à garder un terrain d’entente et d’éviter le conflit avec votre employeur.

Trouvez le bon équilibre entre ne pas créer un climat de tension et en même temps, arrêter de s’investir dans des missions qui ne feraient pas partie de votre fiche de poste.

S’il y a conflit, mettez-vous à l’abri, consultez un avocat si vous le pouvez, mais comme je sais déjà que cette solution ne sera accessible qu’à très peu d’entre vous, il vous restera la classique stratégie de l’arrêt maladie.

À vous de voir !

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Question : rupture conventionnelle ou démission ?

Négocier sa rupture conventionnelle à la bonne période

Là où certains vont vous parler de choisir le bon moment pour faire votre demande, en vous disant des choses évidentes du style : « ne pas le dire pendant une réunion, à la machine à café ou en mangeant vos frites à la cantine. »

Moi je vous conseillerai de choisir, non pas le bon moment, mais la bonne période de l’année. Pour être sûr d’obtenir ce que vous voulez et de ne pas tomber dans la démesure lors des négociations, je vous suggère de vous renseigner discrètement sur la santé financière de votre entreprise.

Un employeur en train d’écrémer parce qu’elle est en difficulté sera peut-être plus enclin à proposer une rupture conventionnelle ou à accepter votre demande de rupture conventionnelle, mais la négociation sera plus rude.

Je sais ! Une entreprise ayant une bonne santé financière pourrait tout autant refuser votre demande de rupture conventionnelle que de l’accepter.

Quelle que soit la santé financière de votre entreprise, connaître ces informations vous permettra de mieux préparer votre argumentation et d’anticiper plus facilement les objections.

Je vous donne un exemple, j’accompagne actuellement une personne dans son projet de reconversion et qui travaille dans une entreprise en pleine restructuration.

Cette restructuration est le parfait moment pour enclencher sa reconversion et négocier sa rupture conventionnelle.

Sautez sur l’occasion !

Conseil 2 – Négocier sa rupture conventionnelle et préparer son argumentaire

Je n’enfoncerai pas des portes ouvertes en vous conseillant de ne pas venir les mains dans les poches ou de vous rappeler qu’il faut bien préparer son entretien. C’est évident.

Vous connaissez mon passé de RH. Un RH est plus enclin à accepter une demande de rupture conventionnelle lorsqu’il comprend les tenants et les aboutissants de celle-ci.

Il vous faut donc déterminer les leviers de négociation en identifiant les faits de votre situation. Ce qui vous permettra de savoir quels arguments pour négocier une rupture conventionnelle.

Faites une liste de toutes les conséquences factuelles sur votre activité comme :

  • d’éventuels manquements de votre employeur,
  • des dégradations de conditions de travail,
  • une réorganisation,
  • un fusion,
  • un changement de manager ou de direction.

Faire une liste des faits et de leurs conséquences vous permettra de préparer votre argumentation afin de ne pas partir dans tous les sens ou de perdre le fil de votre discours le jour J.

Un autre levier pour négocier sa rupture conventionnelle est que vous avez aussi la possibilité d’en profiter pour associer votre projet de reconversion professionnelle à votre volonté de partir, voire même des raisons personnelles.

Mettez en avant que vos aspirations professionnelles ont changées ou que vous vivez un mal être grandissant au sein de votre entreprise.

Que cela soit l’une ou l’autre de ses raisons, il s’agit dans les deux cas une perte de motivation qui entraînera à terme un désengagement total à long terme.

Peut-être que le fait d’évoquer ces faits permettra à votre employeur d’envisager avec vous des solutions satisfaisantes pour les deux parties.

Cette rupture est comme un divorce professionnel. Vous avez donc tout intérêt à conclure amiablement une relation de travail devenue dysfonctionnelle.

Faites attention à ne jamais menacer, c’est contre-productif et c’est la meilleure manière de réduire la probabilité de chance de bien négocier sa rupture conventionnelle.

Soyez mielleux, mais ferme !

Insistez sur l’intérêt commun de la rupture.

Tips pour bien négocier sa rupture conventionnelle :

Mettez-vous à la place de votre employeur quelques secondes. Vous serez d’accord que la rupture conventionnelle est un avantage qu’il vous octroie. La rupture conventionnelle est un mode de rupture du contrat de travail qui peut être onéreux pour lui ou elle. Il n’a donc, a priori, pas d’intérêt à privilégier ce type de rupture par rapport à une démission ou à un licenciement.

Donc, il serait peut-être judicieux pour vous de lui proposer un certain délai pendant lequel vous pourriez trouver ou intégrer ou former votre successeur.

Ou de rappeler que dans le cas d’une baisse d’engagement ou d’implication, vous seriez plus productif, voire plus rentable, dans la mesure où, sachant que l’employeur accepte votre demande de rupture conventionnelle, vous aurez à cœur de finaliser l’ensemble de vos missions ou projets et que vous serez remplacé d’autant plus rapidement que vous partez…

Négocier sa rupture conventionnelle est une démarche qui consiste à construire ensemble un accord gagnant/gagnant.

Conseil 3 – La négociation de l’indemnité de rupture conventionnelle

Autre point à préparer en amont : indemnité rupture conventionnelle.

Sachez qu’il n’y a pas de notion d’indemnité de préavis en matière de rupture conventionnelle, puisque les parties conviennent à l’amiable d’une date envisagée de rupture du contrat de travail.

Il y a des éléments qui rentrent en compte comme l’ancienneté du salarié et d’autre part, de son salaire mensuel. Dans tous les cas, elle ne peut pas être inférieure à l’indemnité légale de licenciement.

Vous êtes en droit de négocier d’autres éléments :

  • l’indemnité compensatrice de préavis qui correspond au montant que vous auriez touché si vous aviez effectué votre préavis ;
  • l’indemnité de congés payés ;
  • l’indemnité supralégale qui est la différence entre l’indemnité totale perçue et l’indemnité légale.

Gardez en tête que pour le salarié, l’employeur acceptera de négocier sa rupture conventionnelle dans la limite du risque judiciaire qui pèse sur lui.

Il est donc capital que vous ayez une connaissance exacte des demandes qu’il pourrait présenter devant le Juge si vous finissez au prud’homme, mais je ne vous le souhaite pas.

Vous l’aurez compris, négocier sa rupture conventionnelle dépend de beaucoup de paramètres à prendre en compte, mais ça vaut le coup pour vous. Vous méritez d’avoir un métier ou un projet qui vous ressemble, vous n’avez pas à vous excuser ou à culpabiliser d’avoir de l’ambition et de faire revivre vos aspirations professionnelles.

Parfois, les choses ne se dérouleront pas comme vous le souhaiterez et cela prendra peut-être du temps pour penser à votre projet de reconversion et préparer votre départ.

Cela vous fera du bien d’entendre son retour d’expérience et de savoir que pendant ces périodes d’incertitudes, des hommes et des femmes préservent leurs aspirations en continuant de briller malgré les tempêtes tout en servant de phare aux autres.


Pour aller plus loin :

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