L’impression d'être bon à rien
Avez-vous déjà eu l’impression d’être bon à rien ?
Moi oui, et mon point de départ a été à l’école.
Mais avec le temps et mes réussites aux examens, cette impression s’est estompée. Puis, c’est brutalement revenu à mon retour du Canada quand il a fallu que je cherche du travail en France.
Je suis resté de longs mois à passer des entretiens sans les concrétiser, et je n’ai pas très bien vécu cette période.
Le regard des autres qui accentue l’impression d’être bon à rien
Le regard et les réflexions des autres n’arrangent rien, vous avez sûrement dû entendre des phrases du style :
« Ça va le chômeur, t’as la belle vie ? »
> « Heu, non, tu veux ma place ? »
J’enviais la situation de mes amis qui eux travaillaient, et eux enviaient ma situation.
Mais le chômage, c’est reposant la première semaine, puis on prend conscience que ce n’est pas une situation viable.
Pourquoi est-ce que je me sens bon à rien ?
Pourquoi je me sens nul(le) ?
Cette question, bien que difficile à poser, est un premier pas vers une meilleure compréhension de soi.
Ce sentiment de vide ou d’inutilité peut toucher tout le monde à un moment ou un autre, surtout face à des échecs répétés, une période d’inactivité, un manque de reconnaissance ou des comparaisons constantes avec les autres.
Cependant, il est important de se rappeler que ce ressenti ne définit pas votre valeur. Il peut être lié à un manque de connexion avec vos compétences et réalisations actuelles. Avant de chercher à renforcer votre estime de soi, il est utile de vous concentrer sur le développement de votre sentiment de compétence.
3 conseils pour développer son sentiment de compétence :
Identifiez vos forces et vos réussites passées
Prenez un moment pour lister les compétences que vous maîtrisez déjà et les réussites que vous avez accumulées, même si elles vous semblent petites ou banales. Cela peut être un projet que vous avez mené à bien, une tâche dans laquelle vous excellez ou des retours positifs que vous avez reçus. Le simple fait de reconnaître ce que vous avez déjà accompli renforce votre perception de vos capacités.
Fixez-vous des objectifs réalistes et atteignables
Au lieu de viser des objectifs trop ambitieux qui risquent d’amplifier votre frustration, concentrez-vous sur de petites actions concrètes. Réalisez des tâches simples mais significatives qui vous donneront un sentiment d’accomplissement immédiat.
Acceptez l’apprentissage et la progression
Il est normal de ne pas exceller immédiatement dans toutes les situations. Donnez-vous la permission d’apprendre et de progresser à votre rythme. Voyez les erreurs et les défis non pas comme des échecs, mais comme des opportunités d’amélioration. Le sentiment de compétence vient de la répétition et de l’effort, pas de la perfection instantanée.
Un marché du travail impitoyable
Le retour au travail, un défi sous-estimé
Si le chômage n’est généralement pas très bien vécu, la fin de cette période peut aussi s’avérer difficile.
Comment retrouver sereinement le chemin du travail lorsque les mois se sont empilés comme des feuilles mortes et que l’on n’a plus foulé le sol d’un bureau depuis bien trop longtemps ?
Notamment lorsque l’on reprend le travail après un burn-out !
Dernièrement, lors d’interventions dans de grandes entreprises, j’ai appris qu’un tiers de leurs effectifs allait être touché par des PSE, des départs anticipés ou des licenciements. Pour ceux qui n’ont pas cherché de travail depuis des années, le choc est immense.
Confiance en soi et impression d'être bon à rien
L’histoire d’Olivier, ou comment le doute s’installe
Prenons l’exemple d’Olivier. Il pensait que son diplôme et son parcours universitaire suffiraient à lui ouvrir des portes.
Au début, il était plutôt confiant. Son diplôme en marketing et son parcours universitaire le rassuraient. Il se disait que tout allait vite se remettre en place, qu’il allait retrouver du travail sans trop de difficultés. Mais voilà, les semaines se sont transformées en mois. Un mois, deux mois, trois mois… et toujours rien. Aucun entretien à l’horizon. C’était comme s’il envoyait des candidatures dans le vide, sans jamais avoir de retour. Sa confiance, qui jusque-là était solide, a commencé à s’effriter peu à peu.
Le marché du travail, c’est un peu comme le mur de silence, faut être armé face à l’indifférence. Il avait l’impression que ses compétences n’avaient plus de valeur.
Chaque jour sans réponse était une nouvelle petite fissure dans son estime de lui-même. À force, il a fini par douter. Et s’est même demandé s’il réussirait un jour à remettre un pied dans le monde professionnel.
Mais les mois sans réponse ont érodé sa confiance en lui. À force, il a fini par douter de ses compétences, se demandant même s’il réussirait un jour à revenir dans le monde professionnel.
Il avait l’impression de n’être plus bon à rien.
Débloquez votre potentiel
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Reconnaître et préserver sa valeur personnelle
Se libérer de cette impression d'être bon à rien
L’importance de se donner du temps
Accepter qu’on ne peut pas tout maîtriser immédiatement est crucial. Se remettre en selle, même avec un poste en dessous de ses compétences, est parfois nécessaire pour se redonner confiance et se réhabituer au rythme du travail.
Le piège de viser trop haut
Se mettre une pression démesurée dès le début est le meilleur moyen de s’épuiser rapidement. Le travail est un marathon, pas un sprint. Habituez votre entourage professionnel à une cadence réaliste pour éviter le burn-out.
Les interruptions de carrière : un défi particulier pour les femmes
Les interruptions de carrière, notamment pour maternité, touchent davantage les femmes. Ma compagne, par exemple, a repris son activité après un congé parental, et je vois à quel point la transition peut être délicate.
Et je sais très bien que la maternité impacte fortement la carrière des femmes. C’était un choix de sa part plutôt que de mettre un enfant de 3 mois en collectivité. Moi c’est inconcevable. D’où le fait que je n’ai pas été aussi très actif ces derniers mois.
Faire appel à un professionnel : un atout essentiel
Si, après six mois de recherche, vous n’avez aucun entretien, il est temps de demander un regard extérieur.
L’accompagnement permet de raccourcir les transitions et de regagner en efficacité.
Relativiser et avancer
Le chômage n’est pas une fatalité, mais une transition. Chaque transition est une opportunité déguisée, une chance de renouveau. Faites confiance à vos compétences, préparez-vous, et souvenez-vous que l’adaptation fait partie du processus.
3 conseils pratiques pour se valoriser avant de passer un entretien ou de reprendre le travail
Faites un inventaire de vos réussites et compétences
Prenez un moment pour dresser une liste de vos accomplissements, même ceux qui vous paraissent modestes. Incluez des exemples concrets où vous avez résolu un problème, atteint un objectif ou contribué à un projet de manière significative. Notez également les compétences spécifiques utilisées dans ces situations.
Visualisez le déroulement positif du retour
Prenez quelques minutes pour visualiser un scénario où tout se passe bien : vous arrivez détendu(e), vous répondez aux questions avec clarté et assurance, et vous établissez une bonne connexion avec votre interlocuteur. La visualisation positive aide à réduire le stress et à vous mettre dans un état d’esprit optimiste et préparé.
Préparez un "pitch personnel" structuré
Préparez un résumé clair et impactant de votre parcours professionnel et de ce que vous apportez à une équipe ou un poste. Incluez trois éléments clés : qui vous êtes, ce que vous avez accompli et ce que vous pouvez offrir. Par exemple :
« Je suis une professionnelle expérimentée en gestion de projet, ayant mené à bien des initiatives qui ont augmenté la productivité de 20 % dans mon entreprise précédente. Je suis passionnée par l’optimisation des processus et je suis motivée à apporter cette expertise pour contribuer à vos objectifs. »
Pour ne plus avoir l'impression d'être bon à rien, la clé est dans l’action
Ne restez pas dans l’inaction. Postulez, élargissez votre réseau, et acceptez les périodes d’adaptation. Chaque étape vous rapproche un peu plus de votre objectif, alors transformez vos doutes en moteur pour avancer. Rappelez-vous que le sentiment de « se sentir bon à rien » est souvent une perception erronée, amplifiée par l’inaction et le manque de perspective.
En agissant, même par petites étapes, vous démontrez à vous-même que vous êtes capable et compétent.
Ne laissez pas le doute freiner votre progression : chaque candidature envoyée et chaque interaction professionnelle renforce votre valeur sur le marché. Vous n’êtes pas « bon à rien » : vous êtes en chemin vers votre prochain succès.
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